Un bon repas
#spécisme
Quelque part dans l’espace et dans le temps, sur un monde dominé par les Umas
Paisible soirée familiale. Pendant que l’enfant joue sur son homme à bascule, les adultes s’apprêtent à partager un bon repas : un tendre petit homme de lait rôti à point. Comme les convives ont un appétit de bons vivants, ce plat principal est accompagné de deux jarrets.
De magnifiques trophées de chasse ornent les murs. Le taxidermiste a fait un travail remarquable et les yeux en verre sont d’un réalisme surprenant ; les bêtes semblent encore vivantes !
Noumi est l’animal de compagnie de la famille. Ce gentil atch attend sagement sous la table les quelques savoureux morceaux de viande qui ne manqueront pas de lui être offerts.
Qui saurait dire pourquoi certaines espèces sont exploitées, alors que d’autres sont cajolées ? Cette question effleure rarement les esprits dans ce monde ; on fait ainsi parce qu’on a toujours fait ainsi, c’est tout. Pour autant, dans cette famille, on tient à préciser que les animaux doivent être abattus avec respect, avec umanité. On ne va pas jusqu’à déclarer qu’il faut les tuer avec amour, mais… on sent bien que l’idée est là. Quoi qu’il en soit, ces personnes-là seraient fort marries que leur générosité et leur dévouement pour les animaux soient mis en doute, vu ce qu’elles dépensent pour prendre soin de leur atch.
La conversation est en ce moment axée sur un sujet, fort animé sur les réseaux sociaux, dont le hashtag est « #balancetonhomme ».
Ces discussions de grands n’intéressent pas l’enfant. Celui-ci pense à l’histoire des trois petits hommes poursuivis par le grand méchant poul. Heureusement que l’un d’entre eux avait une maison en pierre ! se dit-il.
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